samedi, avril 14 2012
SACHE QUE CELUI QUI VEILLE ACCOMPLIT TÂCHE D'ÉTERNITÉ
Par Bernard Garrigues le samedi, avril 14 2012, 21:13 - SACHE QUE CELUI QUI VEILLE ACCOMPLIT TÂCHE D'HOMME D'ÉTERNITÉ
© Liliane DUMONT
samedi, avril 14 2012
Par Bernard Garrigues le samedi, avril 14 2012, 21:13 - SACHE QUE CELUI QUI VEILLE ACCOMPLIT TÂCHE D'HOMME D'ÉTERNITÉ
Par Bernard Garrigues le samedi, avril 14 2012, 20:45 - AMOUR DE PETITE LOUVE
dimanche, janvier 1 2012
Par Bernard Garrigues le dimanche, janvier 1 2012, 15:48 - AMOUR DE PETITE LOUVE
POUR UNE HISTOIRE QUI VA VENIR
Pour une histoire qui va venir et dont
j'entends presque les pas. (Adonis)
Il était une fois....
Un rêve d'échapper à l'attraction
terrestre...
Des pas perdus autour la tendresse
immobile...
Quatre feuilles tapies au hasard annoncé...
Un remède pire que les maux embusqués...
L'âme brute à remonter notre temps
incertain...
Puis je raconterai...
Celui qui achevait les choses
infinies...
Ceux qui, patiemment, le hasard
abolissent...
Comment, mains et esprit, ils tuèrent
la Mort...
L'homme qui visitait dans tous les
sens le temps...
Un amour à la fois œuvre, bulle et
diamant...
Sans jamais oublier ...
La part indicible des choses
importantes à dire...
Que nous sommes nos rêves, nos créations
aussi...
Qu'aucune certitude n'existe sur le
temps imparti...
Que la roue tourne et suit son antique
chemin...
Et l'idéal bâtit à rêves de jouir et à
sable brûlant...
En contant qu'à la fin...
Le prodige persiste durant l'ère de
joie....
Naît le fils de licorne et du prince
escargot...
Nul ne s'abritera sur la terre de
chasse...
La nuit mil et unième éclot et
aboutit...
Tous les bâtons rompus et tous les
champs semés...
bernard
garrigues
samedi, décembre 31 2011
Par Bernard Garrigues le samedi, décembre 31 2011, 19:13 - ÉCRIS DE JOIE
HOMME VIVANT
Une femme suit des yeux l'homme vivant qu'elle aime. (René Char)
Plume légère ignorant tout de l'encre,
Caresse corps papier jusqu'au gémissement,
Secondes de semaine, temps d'absence infinis,
Encor un jour, un autre jour, un autre jour encore...
Tu accueilles la vie, en fais une explosion
Pour l'autre douce intense. Avoues-tu ton secret ?
Vivre dans un regard, valoir une fortune.
La facture de joie promet d'être salée !
Organise nos temps comme une symphonie,
Tu l'as fait tien. Un sac de notes en vrac,
Quelque instrument aimé, feu de bois ambiance,
Jouir, rêver jouir, belle bulle irisée.
Un rêve peut durer bien plus long que la nuit
Porté de fou en fou jusqu'à ce qu'il parvienne
Accompli. Humble travail à réaliser
Avec un peu d'espoir et beaucoup de patience.
Passé minuit aucune explication n'explique.
Condamner ? A vivre, à vivre la joie, pure !
bernard garrigues
dimanche, décembre 25 2011
Par Bernard Garrigues le dimanche, décembre 25 2011, 08:36 - SACHE QUE CELUI QUI VEILLE ACCOMPLIT TÂCHE D'HOMME D'ÉTERNITÉ
VEILLE AU SOMMET DE LA JOIE
Se fondre et être un ruisseau coulant qui chante sa mélodie la nuit (Khalil Gibran)
Visiteuse des galaxies, tu devinais le garçon fou veillant au sommet de la joie, heaumé de clair acier : forgeron et sculpteur, il s’armure afin de présenter son visage de tendresse aux passantes bénévoles. Brutaliseur du métal, il parfait la forme de son rêve. Juste. Pour la réussite de l’émotion, il importe que ton regard la voit cristal, transparente, pure, extrême.
Sache que celui qui veille accomplit tâche d’homme d’éternité. L’attente, petite sœur de l’amour, crée bonne destinée où l’avenir empoigne quelques chances de se réaliser hautement.
La nuit, se fondre et veiller surtout la mélodie du ruisseau. Beaucoup de fatalité survient faute d’écoute grave ; faute aussi que l’enfance n’atteigne le nœud des mystères : Que vive la mélodie si le petit d’homme oit ces murmures !
J’occupe brutalement ma veille aiguë au sommet de ta joie. T’accorde pouvoir me tuer en déperchant ma folie souveraine ; exploser ta dynamite contre mon incessible partie du temps.
(bernard garrigues)
samedi, décembre 17 2011
Par Bernard Garrigues le samedi, décembre 17 2011, 15:41 - AMOUR DE PETITE LOUVE
SON VISAGE LA HOULE
La branche couverte de feu est oiseau. On m'a dit que mon visage était la houle. (Adonis)
Illumine...
Flamme pour repousser sa ration de ténèbres
Torche oiseau suspendu en le noir de la nuit
Afin de compenser par du rouge l'obscur
Éternel combattant d'abattre la lumière
Embrase...
Je sens comme un soleil qui me monte à la gorge
Nœud prêt à s'épuiser en explosion de joie
Pour partager en nous la violence du feu
A embraser toujours, et toujours mal éteindre
Empreinte...
Du temps pur prodigué comme trace du don
Indivisé en poursuivant l’œuvre de joie
Quand nous partagerons nos armes réciproques
A chaque hasardée du haut lieu des rencontres.
Tempête...
Son visage la houle hissue* du fond des âges
Traduit le rythme lent, puissant, indubitable
Des émotions créées, transmises dévolues
A donner la brutale tendresse des corps.
bernard garrigues
* croisement hisser x issir
dimanche, décembre 4 2011
Par Bernard Garrigues le dimanche, décembre 4 2011, 11:18 - ÉCRIS DE JOIE
OISEAU ROUGE DES MÉTAUX
L'oiseau rouge des métaux vole soucieux d'embellir l'existence. La mémoire de l'amour regagne silencieusement sa place... (René Char)
Immaculée. La trace rouge crie :"Je suis là,
Vivante !" Quel autre cri pourrait-il briser l'air ?
A bonne revendication, bon entendeur ;
L'espoir peut-être va rejoindre l'attente
En explosion de joie. Monter à son niveau.
Forgée. Tes propres coups et ton propre marteau ;
Rouge vif, rouge sang : encor un coup de feu !
Dégangué sous les chocs, l'oiseau-amour prend vie
Tel que conçu parfois ; tel que rêvé aussi.
Être depuis toujours le pays où il naît.
Éclose. La rose rouge vif au milieu de la neige
Ta sève l'a poussée comme un cri éclatant ;
Nul homme bien acquis n'en pourra dire mal.
Le connaisseur connaît et suscite la chance
D'être là, attentif, attiré, attendu.
Légère. Soleil d'aube dans un ciel net bleu noir ;
Incroyable ? Vouloir créer enfante l'imprévu.
Rouge orangé touche à peine et caresse les yeux
Noyés dans le sommeil de la nuit enfantine.
Le temps vire en tous sens, puis remonte ses pas.
Peut-être faudra-t-il choisir d'autres mystères,
Libre roue retenue par d'ancêtres ornières ?
(bernard garrigues)
samedi, novembre 26 2011
Par Bernard Garrigues le samedi, novembre 26 2011, 16:42 - SACHE QUE CELUI QUI VEILLE ACCOMPLIT TÂCHE D'HOMME D'ÉTERNITÉ
NOS CLEFS D'INSTANTS
L'amour ... Comme des gerbes de blé, il t'emporte / Il te bat pour te mettre à nu / Te tamise pour te libérer de la balle / Te broie jusqu'à la blancheur / Te pétrit jusqu'à ce que tu sois souple / Puis te livre au feu, afin que tu deviennes le pain, merveille du festin. (Khalil Gibran)
Puis je te pressentis exauceuse des vœux, à fouir en mon cœur les nœuds de joie cachés.
Tels deux bannières, nos temps vifs, acérés par d'infinies espères, se débattent aux vents : chacun accordons clef de chaque instant à l'autre.
Sept jours, et leur sept nuits, à marcher doucement vers les sources écrues. Accoster nos criques. Abriter, en les souples inentamables parois de ta tente, nomades aux longs cours.
Plus la poursuite du grand-œuvre alchimiste, courte échelle à bâtir chacune de nos pierres taillées pour achever chacune un siècle d'or.
Du sable émerge l'amour-galet à m dimensions qui vit. Parfaire sa forme émerveilleuse d'enfants, polie depuis la nuit des temps au fin grain de désir.
(bernard garrigues)
samedi, novembre 19 2011
Par Bernard Garrigues le samedi, novembre 19 2011, 15:04 - AMOUR DE PETITE LOUVE
CHEMIN
Mon chemin reste mon chemin. La folie qui m'a guidé est toujours souveraine. (Adonis)
Dans le vent et la tempête, je suis le chemin
Mon amour de petite louve en meute solitaire,
Trace rouge ton sang dessus la neige blanche
Signe de nos violences et du désir voulu.
J'aspire au centre de ta bulle, ma folie souveraine,
Mon hommagée de blues sans rime ni raison
A poursuivre au delà d'un rêve inéclamé
La rencontrée brutale aux hasards de nos routes.
Tisserande de fer forgé pour la grille contrainte
A préserver le dans et transpercer le hors,
Tu jouerais avec moi de grands jeux de marelle
Tantôt vers les enfers, tantôt en paradis.
Je ravirai l'outil à tailler l'infini
Abandonné, afin d'affûter d'autres rêves
Ressemblant, tels des frères, aux aguets palpités
Qui nous jettent, les fous, sur une erre nouvelle.
bernard garrigues
samedi, novembre 12 2011
Par Bernard Garrigues le samedi, novembre 12 2011, 22:25 - ÉCRIS DE JOIE
PIERRE D'ÉCLAIR
Tu seras pierre d'éclair aussi longtemps que l'orage empruntera ton lit pour s'enfuir. (René Char)
Que dire ? Le silence plein accomplit toute chose
Avant qu'un mot diamant ne ponctue l'achevé ;
Tant de facettes traduisent l'instant perpétué,
Écho de bruits mirés de cœur à cœur, intense.
Jamais, lors de ces comptes, un plus un valent deux.
Demain vaut-il d'être attendu un jour encor ?
Aucun vivant ne vit orage renoncer ;
Violence contenue, douce ou échevelée,
Éclate alors que nul hasard ne trouble la partie.
Subsister foudroyé étonne et rend paisible.
Platine iridié, j'obéirai aux lois
Inscrites pour l'unique chemin de l'éclair :
Susciter dans le temps l'explosion et la joie.
Tendres doigts reguidant vers l'onctueux plaisir.
Pointe forgée, tu veux où la foudre t'atteint.
Le lit montre la voie possible, acquise même
Aux décharges liquides qui emportent ou qui créent,
N'importe : l'éternité gardera trace des passées
Que la lumière irise l'eau coulée sur la pierre
Ou que le conflit fasse un prodige d'enfant !
Fuir ou lutter ? Bien provoqués ces orages
Portent l'éclair qui mue l'idée en plaisir fou.
bernard garrigues
dimanche, novembre 6 2011
Par Bernard Garrigues le dimanche, novembre 6 2011, 10:09 - SACHE QUE CELUI QUI VEILLE ACCOMPLIT TÂCHE D'HOMME D'ÉTERNITÉ
POUR L’AFIN D'UN SOURIRE
L'amour te fera toutes ces choses afin que tu puisses connaître les secrets de ton cœur et, devenir, en cette connaissance, un fragment du cœur de la vie. (Khalil Gibran)
Puis je t'écouterais conteuse de sarments au temps où vignes espèrent explosion du printemps...
Un fragment du cœur de la vie palpite, deux vents debout hurlant ta voile, trois étoiles scintillent nos routes bénévoles, quatre cars d'horizon qu'habitent enfants de joie...
Cinq serres brutales contre ta vie frémie si telles, tu fus nue en toi-même devant sept amours à vivre jusqu'à la faim du temps...
Huit liés emplis des rêves que nul n'éclamera…
Neuf veines où le sang brûle, embrase et mord dix jonctions désirées parties nouer dix éminentes… Vingt dicte des vœux jetés, perdus, dans l'absolu sans cibles à cœur ne point atteindre vivement mille ors de ta présence pour l'afin d'un sourire...
Plus l'infini accueil voyageur en ta tente.
(bernard garrigues)
samedi, octobre 29 2011
Par Bernard Garrigues le samedi, octobre 29 2011, 21:48 - AMOUR DE PETITE LOUVE
VISITEUR DES SEPT GALAXIES
Je visiterai les âges qui nous ont quittés et les sept galaxies.(Adonis)
Tel un enfant ...
Enfiler des rêves pour un collier de perles ...
Poser la tête entre les seins de mère ...
Écouter les bruits tous nouveaux de la vie ...
Abandonner les lieux d'absence de tendresse ...
Et puis j'arriverai à l'instant non prévu.
Tel un garçon ...
Découvrir que l'on peut être nu ...
Connaître que le prince a lui aussi seize ans ...
Enchanter sa vie d'un ami éternel ...
Suivre tous les chemins qui ne mènent à rien ...
Chaque jour, je créerai de nouvelles Juliette.
Tel un amant ...
Transir dans l'attente du don ...
Effeuiller les mille marguerites ...
Attendre dans tous lieux le chaud de sa présence ...
Lui déchiffrer toujours le haut de mon désir ...
Et, prêt, j'exploserai quand elle mettra feu.
Tel un poète ...
Construire sa hutte dans les sept galaxies ...
Donner à l'air une forme nouvelle ...
Violer des bleus avec des rouges vifs ...
Marier le cuivre avec l'acier inox ...
Alors je sculpterai la pierre d'obsidienne.
(bernard garrigues)
dimanche, octobre 2 2011
Par Bernard Garrigues le dimanche, octobre 2 2011, 10:12 - ÉCRIS DE JOIE
SIGNET DE NUIT
C'est pourquoi deux éclairs au lieu d'un sont nécessaires si la nuit glisse en nous son signet. (René Char)
A qui appartiendrait une nuit scintillée
Glissée en nous comme lame d'os lisse ?
Qui surprend l'extraordinaire, s'en mêlera
Afin que nul jamais n'investisse la place
En prétendant par cette voie toucher au but.
Exact. Les pleurs sont nécessaires si l’œil glisse
En caresse insistant de beauté en beauté ;
Provoquant l'émotion l'objet reste cristal
Insensible à l'émoi, qu'elle soit douce ou drue.
N'empêche, sans échange, le regard atteint peu.
Et puis qui sait comment les faces du bois tournent
Parmi les cas possibles ? Vers elles ou contre tout ?
Sous les intempéries ou fourrure en dedans ?
Cirées pour admirer ou chaudes pour le cœur ?
Doute ! Une marque en l'indiquant le lève.
Seul l'éclair changera telle réalité
S'il atteint dans le temps les rêves séparés :
Echanger le regard, devenir l'un pour l'autre,
L'invisible tracer, goûter saveur de joie.
Hissée la voile orage promet forte arrivée !
Feux vifs entre faces d'une même médaille ;
Les conçues invisibles s'étonnent, émerveillées.
bernard garrigues
vendredi, septembre 30 2011
Par Bernard Garrigues le vendredi, septembre 30 2011, 16:09 - SACHE QUE CELUI QUI VEILLE ACCOMPLIT TÂCHE D'HOMME D'ÉTERNITÉ
ESPACE INSINUÉ
L'amour ne donne que lui-même et ne prend que lui-même / L'amour ne possède pas et ne veut être possédé / L'amour suffit à l'amour (Khalil Gibran)
Étreigneuse d'explosions ténues, tu enveloppes puis dissous le fin espace insinué d'absence.
Nous vivons libres l'un devant l'autre, nus comme la naissance nous jeta au monde, simples tels le sentier de paradis surgit.
Je poursuis ta visite guidée de mythes millénaires. Un peu de soleil frise les bas-reliefs d’émotion : par infinie, une étoile lointaine scintille la route.
Sourires bénévoles donnés, contredonnés... Notre marmite bout la joie, touillée à main de maîtres : à toi la cuillère de bois, les épices ; à moi la charge de brûler vif, intense, le bois de rêves amassés en nos routes.
Un enfant ébloui d’amour-suffi-d’amour, oblique si la nuit tuait le don du jour et les miracles qui, par hasard, s’accomplissent.
Chaque aube nous convie la conquête du pont liant nos rives pour toute éternité, érigé pleins rocs de nos actes fortuits : nul nous étrangera du pays de nos chasses !
(bernard garrigues)
mercredi, septembre 28 2011
Par Bernard Garrigues le mercredi, septembre 28 2011, 15:37 - AMOUR DE PETITE LOUVE
MON SOLEIL EN SANG
Rends moi ce que tes nuits ont volé de mon soleil en sang.(Adonis)
Comptes exacts des mil et un soleils en sang :
Ressource illimitée pour un brasier tenace ...
Emplois en dons violents aux hasards des rencontres ...
Actif édifié par boursées de tendresse ...
Passif d'amples crédits tirés sur l'avenir ...
Solde infini toisé à l'aune de l'amour.
Se peut-il que la vie se rende sou pour sou ?
Mes nuits se sont offertes à ton soleil en sang
A ruer don pour don et mes joies pour les tiennes :
Je cirerais au vu nos hauts reliefs sculptés
Dans le bois farfelu de nos songes mêlés,
Abattu à la hache du réel éclamé.
Je glacerais l'instant privilégié fini
De gangue transparente aux regards bénévoles,
Tel le trésor d'enfant caché au creux des mains.
J'arderais de tes yeux quelque vive étincelle
Fixée dans le diamant pour des siècles de siècle,
Lumière éternisée, épave des tempêtes.
Mon amour de petite louve, apprivoisée
Pour transmuer l'enfant en homme-étoîle errant.
bernard garrigues
jeudi, juin 10 2010
Par Bernard Garrigues le jeudi, juin 10 2010, 20:13 - ÉCRIS DE JOIE
FRÈRE BRUTAL
Ce frère brutal se tenait au centre de tous les malentendus, tel un arbre de résine dans le froid inalliable. (René Char)
L'arbre, distillant sa résine, espère l'étincelle
Soudaine embraseuse qui justifiera l'odeur
Malgré que l'incendie ne soit considéré
Qu'instant bref, violent, plein mais inrécidivable.
Surtout ne mêle pas de froid à ta chaleur.
Extraire un baume fin du brut aromatique ;
Le procès sans doute n'en sera pas facile
Si la subtile voie passe entre flamme et arôme
Sans traces empreintes, rare, unique, risquée.
Un rien peut embraser si le vouloir défaille !
Cœur de rose des vents, lieu d'équilibre atteint,
Tu aspires à l'axe violent du clair vivant,
Ce brutal constructeur de monde chaleureux
À coups de reins rageurs et d'explosions éclats.
De pair à pair, la paix sereine cote à ce prix.
Le porteur de désir taille sa route immense
Dans l'affouillée offerte aux quatre vents abrupts ;
Vivant, tel quel il s'offre et tel quel il est pris
Sans garantie que le don corresponde au désir.
Pour qui passe, aboutir ne pose pas problème !
L'erre du temps persiste et court, vie arrêtée
Depuis des millénaires sertie d'ambre doré !
(bernard garrigues)
dimanche, juin 6 2010
Par Bernard Garrigues le dimanche, juin 6 2010, 14:02 - SACHE QUE CELUI QUI VEILLE ACCOMPLIT TÂCHE D'HOMME D'ÉTERNITÉ
PETITE SOEUR DU VENT DU NORD
Quand l'amour te parle, crois en lui. Même si sa voix peut briser tes rêves comme le vent du nord saccage ton jardin. (Khalil Gibran)
Et je te présageais sculpteuse de désir. Déganguant ma pierre brute de tendresse du regard et mains nus, à coups de cœur forts-doux sur mon cristal tapi au creux des ouragans.
Dressant ta tente hébergeuse du rêve de celui qu'en ton proche tu accueilleras. Créant le garçon innocent de ta création. Fondant sa brutale émotion ; érigeant l'indicible émotion que nulle fille n'éprouvera.
Donne lui joie. Appréhende ton pouvoir de sculpter l'infini désir. Petite sœur puissante, visite-le. Fais-le tien. Petite sœur du vent du Nord, assaille mon jardin.
(bernard garrigues)
mardi, juin 1 2010
Par Bernard Garrigues le mardi, juin 1 2010, 07:21 - AMOUR DE PETITE LOUVE
CEINTE DE VENTS NOUÉS
Je disparaîtrai la poitrine ceinte de vents noués.(Adonis)
Passer de rudes éternités à nouer
Les trois vents bruts en tresses obsolètes mues ;
Rien n'échappe à la sagacité des doigts purs
Arrondis pour peigner les filets d'air bleuté.
Tandis qu'ailleurs on trie les courants diagonaux !
Vent-hardise, Vent-gogue, Vent-îlet
Noeud-râle, Noeud-veine, Noeud-château
Episser deux vies qui fuyaient à l'anglaise,
Ahaner aux amours que je vanne en flammant.
La brise attise un peu la braise rougeoyante.
Yma-Sumac le Magnifique ne trouve pas le bois
Où aucun Enchanteur ne vit fleurir laurier.
La Belle que voilà n'a jamais ramassé
Les larmes de diamant dans le pot de Perrette.
Le Seigneur des Anneaux persiste et aboutit !
Je tournerai la tête au vent armé de sept
Couteaux d'acier à tailler, dans le vif, la tendresse
Accumulée dans les bouches du Nord lointain
Un rien de souffle frais embellirait la fièvre
D'attendre que le temps veuille faire relâche.
bernard garrigues
dimanche, mai 30 2010
Par Bernard Garrigues le dimanche, mai 30 2010, 13:46 - ÉCRIS DE JOIE
PRIVILEGES
Ils sont privilégiés
ceux que le soleil et le vent suffisent à rendre fous..
(René Char)
Soleil
d'aube illumine l'éclos de rêves nés, commis.
Soleil
de plomb hurle cri du métal, âme éprouvée.
Soleil
d'orage : l'espoir perce le scénario des chocs.
Soleil
de minuit projette veille d'actes immarcescibles.
Soleil
de feu distille l'arôme éclatant du plant.
Etc...
La
lumière joue avec les nerfs de l'homme qui admire.
Vent...
Les voiles bousculent la goélette vers le port.
Vent...
L'aigle des mers se fond dedans les filets d'air.
Vent...
L'aile du moulin crie et mène à bonne fin.
Vent...
Le cerf volant danse et joue à y prendre ses bois.
Etc...
Cet
air là embruyante le vide du cerveau.
Fou
l'amour d'automne atteint la braise toujours vive.
Folle
la joie de vivre, intense quand l'inachevé meurt.
Fou
le plaisir explosif qui projette au-delà du conçu.
Fou
le bonheur d'exister attente paisible d'impossible.
Etc...
L'écho
relancera les cris éblouissants.
Contracté
gré à gré entre soleil et vent,
Oncques
n'abolira privilège de fou.
(bernard
garrigues)