samedi, avril 14 2012
AMOUR DE PETITE LOUVE
Par Bernard Garrigues le samedi, avril 14 2012, 20:45
© Janine LAVAL
samedi, avril 14 2012
Par Bernard Garrigues le samedi, avril 14 2012, 20:45
dimanche, janvier 1 2012
Par Bernard Garrigues le dimanche, janvier 1 2012, 15:48
POUR UNE HISTOIRE QUI VA VENIR
Pour une histoire qui va venir et dont
j'entends presque les pas. (Adonis)
Il était une fois....
Un rêve d'échapper à l'attraction
terrestre...
Des pas perdus autour la tendresse
immobile...
Quatre feuilles tapies au hasard annoncé...
Un remède pire que les maux embusqués...
L'âme brute à remonter notre temps
incertain...
Puis je raconterai...
Celui qui achevait les choses
infinies...
Ceux qui, patiemment, le hasard
abolissent...
Comment, mains et esprit, ils tuèrent
la Mort...
L'homme qui visitait dans tous les
sens le temps...
Un amour à la fois œuvre, bulle et
diamant...
Sans jamais oublier ...
La part indicible des choses
importantes à dire...
Que nous sommes nos rêves, nos créations
aussi...
Qu'aucune certitude n'existe sur le
temps imparti...
Que la roue tourne et suit son antique
chemin...
Et l'idéal bâtit à rêves de jouir et à
sable brûlant...
En contant qu'à la fin...
Le prodige persiste durant l'ère de
joie....
Naît le fils de licorne et du prince
escargot...
Nul ne s'abritera sur la terre de
chasse...
La nuit mil et unième éclot et
aboutit...
Tous les bâtons rompus et tous les
champs semés...
bernard
garrigues
samedi, décembre 17 2011
Par Bernard Garrigues le samedi, décembre 17 2011, 15:41
SON VISAGE LA HOULE
La branche couverte de feu est oiseau. On m'a dit que mon visage était la houle. (Adonis)
Illumine...
Flamme pour repousser sa ration de ténèbres
Torche oiseau suspendu en le noir de la nuit
Afin de compenser par du rouge l'obscur
Éternel combattant d'abattre la lumière
Embrase...
Je sens comme un soleil qui me monte à la gorge
Nœud prêt à s'épuiser en explosion de joie
Pour partager en nous la violence du feu
A embraser toujours, et toujours mal éteindre
Empreinte...
Du temps pur prodigué comme trace du don
Indivisé en poursuivant l’œuvre de joie
Quand nous partagerons nos armes réciproques
A chaque hasardée du haut lieu des rencontres.
Tempête...
Son visage la houle hissue* du fond des âges
Traduit le rythme lent, puissant, indubitable
Des émotions créées, transmises dévolues
A donner la brutale tendresse des corps.
bernard garrigues
* croisement hisser x issir
samedi, novembre 19 2011
Par Bernard Garrigues le samedi, novembre 19 2011, 15:04
CHEMIN
Mon chemin reste mon chemin. La folie qui m'a guidé est toujours souveraine. (Adonis)
Dans le vent et la tempête, je suis le chemin
Mon amour de petite louve en meute solitaire,
Trace rouge ton sang dessus la neige blanche
Signe de nos violences et du désir voulu.
J'aspire au centre de ta bulle, ma folie souveraine,
Mon hommagée de blues sans rime ni raison
A poursuivre au delà d'un rêve inéclamé
La rencontrée brutale aux hasards de nos routes.
Tisserande de fer forgé pour la grille contrainte
A préserver le dans et transpercer le hors,
Tu jouerais avec moi de grands jeux de marelle
Tantôt vers les enfers, tantôt en paradis.
Je ravirai l'outil à tailler l'infini
Abandonné, afin d'affûter d'autres rêves
Ressemblant, tels des frères, aux aguets palpités
Qui nous jettent, les fous, sur une erre nouvelle.
bernard garrigues
samedi, octobre 29 2011
Par Bernard Garrigues le samedi, octobre 29 2011, 21:48
VISITEUR DES SEPT GALAXIES
Je visiterai les âges qui nous ont quittés et les sept galaxies.(Adonis)
Tel un enfant ...
Enfiler des rêves pour un collier de perles ...
Poser la tête entre les seins de mère ...
Écouter les bruits tous nouveaux de la vie ...
Abandonner les lieux d'absence de tendresse ...
Et puis j'arriverai à l'instant non prévu.
Tel un garçon ...
Découvrir que l'on peut être nu ...
Connaître que le prince a lui aussi seize ans ...
Enchanter sa vie d'un ami éternel ...
Suivre tous les chemins qui ne mènent à rien ...
Chaque jour, je créerai de nouvelles Juliette.
Tel un amant ...
Transir dans l'attente du don ...
Effeuiller les mille marguerites ...
Attendre dans tous lieux le chaud de sa présence ...
Lui déchiffrer toujours le haut de mon désir ...
Et, prêt, j'exploserai quand elle mettra feu.
Tel un poète ...
Construire sa hutte dans les sept galaxies ...
Donner à l'air une forme nouvelle ...
Violer des bleus avec des rouges vifs ...
Marier le cuivre avec l'acier inox ...
Alors je sculpterai la pierre d'obsidienne.
(bernard garrigues)
mercredi, septembre 28 2011
Par Bernard Garrigues le mercredi, septembre 28 2011, 15:37
MON SOLEIL EN SANG
Rends moi ce que tes nuits ont volé de mon soleil en sang.(Adonis)
Comptes exacts des mil et un soleils en sang :
Ressource illimitée pour un brasier tenace ...
Emplois en dons violents aux hasards des rencontres ...
Actif édifié par boursées de tendresse ...
Passif d'amples crédits tirés sur l'avenir ...
Solde infini toisé à l'aune de l'amour.
Se peut-il que la vie se rende sou pour sou ?
Mes nuits se sont offertes à ton soleil en sang
A ruer don pour don et mes joies pour les tiennes :
Je cirerais au vu nos hauts reliefs sculptés
Dans le bois farfelu de nos songes mêlés,
Abattu à la hache du réel éclamé.
Je glacerais l'instant privilégié fini
De gangue transparente aux regards bénévoles,
Tel le trésor d'enfant caché au creux des mains.
J'arderais de tes yeux quelque vive étincelle
Fixée dans le diamant pour des siècles de siècle,
Lumière éternisée, épave des tempêtes.
Mon amour de petite louve, apprivoisée
Pour transmuer l'enfant en homme-étoîle errant.
bernard garrigues
mardi, juin 1 2010
Par Bernard Garrigues le mardi, juin 1 2010, 07:21
CEINTE DE VENTS NOUÉS
Je disparaîtrai la poitrine ceinte de vents noués.(Adonis)
Passer de rudes éternités à nouer
Les trois vents bruts en tresses obsolètes mues ;
Rien n'échappe à la sagacité des doigts purs
Arrondis pour peigner les filets d'air bleuté.
Tandis qu'ailleurs on trie les courants diagonaux !
Vent-hardise, Vent-gogue, Vent-îlet
Noeud-râle, Noeud-veine, Noeud-château
Episser deux vies qui fuyaient à l'anglaise,
Ahaner aux amours que je vanne en flammant.
La brise attise un peu la braise rougeoyante.
Yma-Sumac le Magnifique ne trouve pas le bois
Où aucun Enchanteur ne vit fleurir laurier.
La Belle que voilà n'a jamais ramassé
Les larmes de diamant dans le pot de Perrette.
Le Seigneur des Anneaux persiste et aboutit !
Je tournerai la tête au vent armé de sept
Couteaux d'acier à tailler, dans le vif, la tendresse
Accumulée dans les bouches du Nord lointain
Un rien de souffle frais embellirait la fièvre
D'attendre que le temps veuille faire relâche.
bernard garrigues
mardi, mai 11 2010
Par Bernard Garrigues le mardi, mai 11 2010, 17:30
VOILA MON CHANT
La terre dit alors aux ruines de la rose : voilà mon chant. (Adonis)
Des pas tracer sur le sol l'insignifiant...
Trois notes émises pour un air infini...
Des mots fusés très haut à crier l'indicible...
Tous les marteaux levés contre l'immarcescible...
Voilà mon chant bâti aux marges étouffées.
À ceux qui pousseront les plus forts cris de joie...
Ceux qui, partis joyeux, sont revenus sereins...
Tous les havres construits aux croisées de la route...
Des fleurs rouges semées par l'errant pour l'errant...
Voilà mon chant tenu envers toute la nuit.
La senteur qui persiste longue après le départ...
Revêtir la lumière amoureuse de vie...
Resonnera le temps de labour du terroir...
Lorsque après les aguets l'on voit poindre le port...
Voilà mon chant ténu à tisser d'autres blues.
Les signes de la fleur jonchés dessus la terre...
Les rêves de l'enfant portés comme un trésor...
La neige qui fraîchit la source des étés...
Le désir abouti en amours flamboyantes...
Voilà mon chant lancé tel un cri de l'oiseau.
bernard garrigues
lundi, avril 19 2010
Par Bernard Garrigues le lundi, avril 19 2010, 21:30
CHEMIN DU VENT
L'éphémère, comment peut-il désespérer alors que le vent est son chemin ? (Adonis)
Tel l'amante...
Abriter la tempête et caresser la peau...
Projet fou d'éprouver tous les chemins du vent
Quand il a dit :"partons !" ; et nous sommes partis.
O nuit de longue veille à peigner l'adjectif
Exact au vent chassant sur la piste nouvelle !
Tel l'errant...
D'abord dresser sa voile à n'importe quel signe
Que le sens en soit clair ou brutal survenu...
Car l'enfant des rencontres ne craint point de vaguer
A poursuivre sur mer les traces d'un vent fou
Venu d'on ne sait où, vers un ailleurs fortuit.
Tel l'instant...
S'adosser à la pierre empreinte d'éternel
Et, minusculement, créer son grain de sable...
Dunes sculptées par très peu de caresses
Vagabondes troublant de très peu le silence
Signet posé parmi la succession des ères
Tel le vivant...
Tourner la face au vent qui purifie la route...
Et toi, homme rompu en butte aux vents adverses,
Irais-tu quelque part ?
Il existe le vent favorable...
bernard garrigues
lundi, mars 29 2010
Par Bernard Garrigues le lundi, mars 29 2010, 22:04
SOLEIL ÉMACIÉ
( Proverbes de voyages et de routes)
Et moi, soleil émacié sous lequel... le vagabond croisait la longue route. (Adonis)
Le vagabond, jongleur d'éclipses impalpées,
S'étrangera au loin pour se muer en roi.
Au voyageur parti sur une erre nouvelle
Malencontres jamais la route n'enseigna.
Un peu de soleil froid sous l'aride regard
Pareil pour le brin d'herbe et l'arbre foudroyé.
Une est la route, qu'elle monte ou dévale ;
Le rude du voyage est de franchir le seuil.
L'aurore sans flambeau, tu ne peux l'égarer ;
Dans la nuit, la bougie illumine ta quête.
Si, à chemin battu, jamais l'herbe ne croît,
Tu pourrais t'égarer loin des routes connues.
Marche selon la longueur de ton pas
Mille routes dévoient du blanc, une y va.
Chacun se tient dans sa propre lumière
Afin d'y déchiffrer les sept nœuds du vivant.
bernard garrigues
samedi, mars 20 2010
Par Bernard Garrigues le samedi, mars 20 2010, 20:29
APPRENDRE MES PLUIES
(proverbes de pluies)
En retenant mon souffle, je suis parti chercher apprendre à la mer mes pluies. (Adonis)
La mer n'a refusé le moindre filet d'eau.
Connaît la larme en cette goutte d'eau
Étrange, parmi toute l'onde océane.
La pluie, qui enchantait les chemins de traverse,
Gadouille dans la cour du labeur quotidien.
Dés que la première eau aura rincé le toit
Je roulerai les jarres aux tombées des gouttières
La pluie chez voisin te mouillera les pieds
Tombe petite pluie pour abattre grand vent.
Un peu de pluie reçue fait éclore les roses,
Beaucoup de feu jeté ne laisserait que cendre
Jamais nul ne verra la pluie rester aux cieux
Pluie du matin n'arrête pas le pèlerin
La pluie a préparé le beau temps de demain
bernard garrigues
dimanche, mars 14 2010
Par Bernard Garrigues le dimanche, mars 14 2010, 23:05
NUAGE
PAR NUAGE
Je
sais, nuage par nuage, mes ciels remontent des paradis terrestres. (Adonis)
Aux
jardins enchantés, un peu de soleil love
De
la petite enfance en sa bulle dorée.
Voiles
messagères, quelques flocons de blanc
Brillant
taillent leur route en ce ciel indigo.
Le
compte du troupeau reste à jamais faussé :
Jadis
les cailloux noirs auront percé nos poches
Sous
les yeux ahuris des agneaux regordans ;
Haut
Frère inattendu aux lames indécises
Un
aboi cisailla le fil de nos dormies.
Posément
conjuguer les images biaisées !
Voici
la nef bâtie au milieu des tempêtes
Afin
de remonter quelques temps incertains,
Passé
décomposé ou futur intérieur.
Échapper
des vertes prairies isotropes
Pour
un jour visiter les gris indubités
Du
désert absolu où l'eau s'appelle joie
De
vivre une seconde encor, instant de plus.
bernard garrigues