SACHE QUE CELUI QUI VEILLE ACCOMPLIT TÂCHE D'HOMME D'ÉTERNITÉ

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samedi, avril 14 2012

SACHE QUE CELUI QUI VEILLE ACCOMPLIT TÂCHE D'ÉTERNITÉ



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© Liliane DUMONT

dimanche, décembre 25 2011

VEILLE AU SOMMET DE LA JOIE

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© Liliane DUMONT


V VEILLE AU SOMMET DE LA JOIE

VEILLE AU SOMMET DE LA JOIE

 

Se fondre et être un ruisseau coulant qui chante sa mélodie la nuit (Khalil Gibran)

 

Visiteuse des galaxies, tu devinais le garçon fou veillant au sommet de la joie, heaumé de clair acier : forgeron et sculpteur, il s’armure afin de présenter son visage de tendresse aux passantes bénévoles. Brutaliseur du métal, il parfait la forme de son rêve. Juste. Pour la réussite de l’émotion, il importe que ton regard la voit cristal, transparente, pure, extrême.

 

Sache que celui qui veille accomplit tâche d’homme d’éternité. L’attente, petite sœur de l’amour, crée bonne destinée où l’avenir empoigne quelques chances de se réaliser hautement.

 

La nuit, se fondre et veiller surtout la mélodie du ruisseau. Beaucoup de fatalité survient faute d’écoute grave ; faute aussi que l’enfance n’atteigne le nœud des mystères : Que vive la mélodie si le petit d’homme oit ces murmures !

 

J’occupe brutalement ma veille aiguë au sommet de ta joie. T’accorde pouvoir me tuer en déperchant ma folie souveraine ; exploser ta dynamite contre mon incessible partie du temps.

 

(bernard garrigues)

 

samedi, novembre 26 2011

NOS CLEFS D'INSTANTS



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© Liliane DUMONT

II NOS CLEFS D'INSTANTS

NOS CLEFS D'INSTANTS

 

L'amour ... Comme des gerbes de blé, il t'emporte / Il te bat pour te mettre à nu / Te tamise pour te libérer de la balle / Te broie jusqu'à la blancheur / Te pétrit jusqu'à ce que tu sois souple / Puis te livre au feu, afin que tu deviennes le pain, merveille du festin. (Khalil Gibran)

 

Puis je te pressentis exauceuse des vœux, à fouir en mon cœur les nœuds de joie cachés.

 

Tels deux bannières, nos temps vifs, acérés par d'infinies espères, se débattent  aux vents : chacun accordons clef de chaque instant à l'autre.

 

Sept jours, et leur sept nuits, à marcher doucement vers les sources écrues. Accoster nos criques. Abriter, en les souples inentamables parois de ta tente, nomades aux longs cours.

 

Plus la poursuite du grand-œuvre alchimiste, courte échelle à bâtir chacune de nos pierres taillées pour achever chacune un siècle d'or.

 

Du sable émerge l'amour-galet à m dimensions qui vit. Parfaire sa forme émerveilleuse d'enfants, polie depuis la nuit des temps au fin grain de désir.

 

(bernard garrigues)

dimanche, novembre 6 2011

POUR L'AFIN D'UN SOURIRE


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© Liliane DUMONT

III POUR L’AFIN DU SOURIRE

POUR L’AFIN D'UN SOURIRE

 

L'amour te fera toutes ces choses afin que tu puisses connaître les secrets de ton cœur et, devenir, en cette connaissance, un fragment du cœur de la vie. (Khalil Gibran)

 

Puis je t'écouterais conteuse de sarments au temps où vignes espèrent explosion du printemps...

 

Un fragment du cœur de la vie palpite, deux vents debout hurlant ta voile, trois étoiles scintillent nos routes bénévoles, quatre cars d'horizon qu'habitent enfants de joie...

 

Cinq serres brutales contre ta vie frémie si telles, tu fus nue en toi-même devant sept amours à vivre jusqu'à la faim du temps...

 

Huit liés emplis des rêves que nul n'éclamera…

 

Neuf veines où le sang brûle, embrase et mord dix jonctions désirées parties nouer dix éminentes… Vingt dicte des vœux jetés, perdus, dans l'absolu sans cibles à cœur ne point atteindre vivement mille ors de ta présence pour l'afin d'un sourire...

 

Plus l'infini accueil voyageur en ta tente.

 

(bernard garrigues)

vendredi, septembre 30 2011

ESPACE INSINUÉ


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IV ESPACE INSINUE
© Liliane DUMONT

ESPACE INSINUÉ

 

L'amour ne donne que lui-même et ne prend que lui-même / L'amour ne possède pas et ne veut être possédé / L'amour suffit à l'amour (Khalil Gibran)

 

Étreigneuse d'explosions ténues, tu enveloppes puis dissous le fin espace insinué d'absence.

 

Nous vivons libres l'un devant l'autre, nus comme la naissance nous jeta au monde, simples tels le sentier de paradis surgit.

 

Je poursuis ta visite guidée de mythes millénaires. Un peu de soleil frise les bas-reliefs d’émotion : par infinie, une étoile lointaine scintille la route.

 

Sourires bénévoles donnés, contredonnés... Notre marmite bout la joie, touillée à main de maîtres : à toi la cuillère de bois, les épices ; à moi la charge de  brûler vif,  intense, le bois de rêves amassés en nos routes.

 

Un enfant ébloui d’amour-suffi-d’amour, oblique si la nuit tuait le don du jour et les miracles qui, par hasard, s’accomplissent.

 

Chaque aube nous convie la conquête du pont liant nos rives pour toute éternité, érigé pleins rocs de nos actes fortuits : nul nous étrangera du pays de nos chasses !

 

(bernard garrigues)

dimanche, juin 6 2010

PETITE SOEUR DU VENT DU NORD



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© Liliane DUMONT


PETITE SOEUR DU VENT DU NORD

 

Quand l'amour te parle, crois en lui. Même si sa voix peut briser tes rêves comme le vent du nord saccage ton jardin. (Khalil Gibran)

 

Et je te présageais sculpteuse de désir. Déganguant ma pierre brute de tendresse du regard et mains nus, à coups de cœur forts-doux sur mon cristal tapi au creux des ouragans.

 

Dressant ta tente hébergeuse du rêve de celui qu'en ton proche tu accueilleras. Créant le garçon innocent de ta création. Fondant sa brutale émotion ; érigeant l'indicible émotion que nulle fille n'éprouvera.

 

Donne lui joie. Appréhende ton pouvoir de sculpter l'infini désir. Petite sœur puissante, visite-le. Fais-le tien. Petite sœur du vent du Nord, assaille mon jardin.

 

(bernard garrigues)

dimanche, mai 16 2010

CENTRE DE NOS GRAVITÉS



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© Liliane DUMONT


CENTRE DE NOS GRAVITÉS

 

Dormir avec en mon cœur ta tendresse et sur mes lèvres ton cri de joie (Khalil Gibran)

 

Pléthoreuse de bonheur, tu m’écrivis un cri de joie si clair que je le déchiffrais dans le froid des étoiles.

 

Rien de simple n’encombre l’oiseau qui s’envole rencontrer la balle du fabriquant de bonheur fou  mitraillant au hasard : l’imprévu prévaut ! La mort ou l’amour parviendront tout aussi merveilleux.

 

Flamme de mon feu, nul à ma place ne souffre ni aime ; juste me prendre en ton creux afin d’incandescer ma peine, cet éclair vert attisé au soleil embrasant les collines. Cendre, je choisis tel destin, entre cristal et fumée ; l’ignorer briserait un grand pan scintillant d’avenir

 

Ma boule de tendresse et de joie offerte se dévide à ta convenance de n’importe quel bout : tu atteindras sans faillir le centre de nos gravités. Je te ressens dormante à téter le sens au sein du vivant, ultimer définitivement chaque instant entrefait.

 

Intense, je survis aussi dru enclos de mille mailles claires que dans la liberté lumineuse du don infini, soleil.

 

(bernard garrigues)

mardi, avril 27 2010

CHACUN AU MIEUX DE L'INTENSE




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© Liliane DUMONT


CHACUN AU MIEUX DE L’INTENSE

 

Ne fais pas de l'amour une entrave mais plutôt une mer mouvante entre les rivages de vos âmes (Khalil Gibran)

 

Cancelleuse de certitudes diamantes, tu les supplantais d’indicibles pétales, secouées d’émotions fortes notre création, fleur étincelée.

 

Vivre dans la liberté de l’amour exige sans doute chevaucher sauvage et brute réalité mais qu’aboutirait-il sans nos puissances maîtrisées, chacune au mieux de l’intense, bel et bien, commis ? Dérision de l’entrave quand la horde file sa trajectoire. 

 

Sept belles amours, toutes voiles hissées aux vents, croisent la mer mouvante entre nos rives d’âmes. L’atteinte impromptue enrage les longtemps afin d’accéder l’un à l’autre, émerveillés. Mon discours, je ne le parle que pour toi. Résonance ! (Amours, délices et orgues sont masculines au singulier !)

 

Ensemble, ni capitulation ni servitude l’un devant l’autre : une claire illumination partagée à l’extraite du four, fortuit inscrit en orbite d’étoiles quand naquit l’éternité hasardée aux risques de malencontres  imprésagées. Vie explosée au jailli d’étincelle, aléas de grande émotion.

 

Nous combattrons joyeusement au cœur à cœur dont nul obscur n’insinue l’incertaine issue ; si proches et violents, ne pas transiger sur le vif de la tendresse.

 

(bernard garrigues)

 

vendredi, avril 2 2010

HAUTES EAUX DE BRUTE CONFUSION



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© Liliane DUMONT


HAUTES EAUX DE BRUTE CONFUSION

 

Emplissons la coupe l'un de l'autre, sans boire à la même coupe (Khalil Gibran)

 

Affileuse de mes brûlures, tu me guidais aux lieux d’innocuité où la vie exhaure les hautes eaux de brute confusion, folie du voeu.

 

Pour rencontrées de bonne chance, j’élève tendrement mon vin au long cours de ma route incertaine ; clairvoyante de désirs en passion bien advenus, tu veilles perspicace la fraîche eau de ta gourde. Des extraits de nos strictes quêtes, emplissons la coupe un de l’autre. Sans mélanger le feu à l’eau. Sans boire à la même coupe.

 

Simplement regarder passer le temps quand l’orage gronde les horizons, qu’un éclair élucide quelque minute de vérité emprisonnée à l’œil du cyclone. Que m’accepte la tempête, tintinnabulant mes mystères éblouis !

 

Merci de l’austère démarche émaillée à toutes lumières : remise la clef de négociation pour un avenir empoigné, telle un ruban rouge honorant d’émérites amances à ceux qui ont couru les routes réciproques.

 

Persiste un peu de rêve, nuaget blanc éclatant l’immense indigo.

 

(bernard garrigues)

samedi, mars 20 2010

POUR UN JOUR INCOERCIBLE




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© Liliane DUMONT


POUR UN JOUR INCOERCIBLE

 

Car le chêne et le cyprès ne croissent pas dans l'ombre l'un de l'autre (Khalil Gibran)

 

Signeuse de réalité drue, tu m’adressais la déclaration sereine où tout, phrase, mot ou forme, aggravait  le sens de nos gravités.

 

Avec l’inconnu, contracte sans prudence périr explosé de joie ! Manquera le soleil couché sans son jour incoercible au robuste cœur d’un temps indébitable du bilan : chacun connaissait sa date depuis l’origine des siècles et n’emprunte ces pas prouvés faute de désirs inspirés.

 

Ne gage pas réussir ton rêve si tu montes la vie en cavalière. Ceux qui bâtissent par tendresse et créent, merveilleux, l’instant appréhendent leurs conquêtes avec peines de fantassin, trimbalent leur pays d’enfance en bagage intérieur mais ignorent habiter une volonté incitée, obéir à l’étreinte des cuisses.

 

Vivre dans nos ombres ? En vérité, à l’extrême pointe chevelue les racines diffusent quelque toxine fabriquée de nos propres passés. Tué en m’émerveillant, j’en revendique le privilège, non la surprise. Car les limites de ma connaissance, nul besoin d’en poursuivre la quête, tu les croises, telles la grille de fer forgée exacerbante d’espères.

 

Que soit béni le jour épervier, quand l’amour m’apparut solution de cette émotion, loyer de ma folie souveraine.

 

(bernard garrigues)

lundi, mars 15 2010

PARFAIRE L'ELLIPSE D'ÉTERNITÉ



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© Liliane DUMONT


PARFAIRE L’ELLISPE D’ÉTERNITÉ

 

Il en est qui ont peu et le donnent entièrement. Ils croient en la vie et la bonté de la vie, leur coffre n'est jamais vide. Il en est qui donnent la joie ; la joie est leur récompense. (Khalil Gibran)

 

Épieuse de désirs, j’explorais mes sensations sous ton regard bénévole, calligraphiant tes croix soyeuses de bons comptes.

 

Ces sourires approchés de sollicitude me qualifient pair d’affinité, tandis que j’offre, en poignée, mes vols sans pouvoir appauvrir l’existant, trésor inventé aux croisées de sentes approximatives. Donner la joie n’appartient pas à n’importe quel détenteur d’un cœur détoné au bonheur fou d’exister ; ne pas s’étioler.

 

Esquisse un nouveau pas d’avenir parmi les murs de tendresse fondés d’habite claire durant le déroulé des temps spécieux : rien ne filtre des intentions réelles de désirs illuminés d’intérieur simplement prêts d’accomplir leur ellipse d’éternité, parfaite à chaque milliseconde insignement reprise à l’ennemi,.

 

Ourdis et sème la joie jusqu'à l’épuisé irrévocable d’ultimes restes de vie, comme certains complotent et vaquent leur destinée, ou d’autres trament, chaînent, inimaginent  une étoffe péremptoire. Parfois prisée de toutes visées ; parfois diffusée passivement aux hasards non aboutis, tels l’étincelle de pauvre mélange.

 

Enfin navigue la chevelure d’étoiles des filles de la joie où aucun gémissement n’enfreint le naufrage.

(bernard garrigues)

samedi, mars 6 2010

AU CHOIX DE TA MERCI



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© Liliane DUMONT


AU CHOIX DE TA MERCI

 

Tes semences vivront dans mon corps et les bourgeons de tes lendemains fleuriront dans mon cœur. Ton parfum sera mon haleine. (Khalil Gibran)

 

Au fin bord de ta route, je guettais la part exorable de filles qui passent. Champ remué à l’émotion, je te reçus semeuse d’impossibles et entrepris la longue haleine de fleurir les bourgeons de tes lendemains.

 

Existe le laboureur de sable poussant son soc sans marquer sa raie ; rien de futile n’anime le regard aigu de longues effilées. J’aime qui m’émerveille de simple passée, clair accueil, robuste présence ; vaux peu, ébloui. Tandis que tu m’évalues saisir impromptu le risque, descelles ma vivacité à sauter, de mon sûr, au choix de ta merci.

 

Existe l’astrologue de l’éclosion au nœud de mystères agacés, pierres éclatées de haute borie préméditant le foyer de leur parabole, incomptables versions de tout thème. Chaque instant peut l’étincelle qui exploserait l’accostage, déposerait en son creux quelque infime fragment du rubis.

 

Existe l’étape, sans autres armes que ma tendresse de douce volée, prête assaillir la nomade, dresser sa tente de bon accueil.

 

Partager l’odeur du parfum respirée, prendre ombrage des feuilles persistantes afin d’inscrire, en rouge vif, l’infini esquivé.

 

(bernard garrigues)

lundi, mars 1 2010

DE SI LOIN VENU



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© Liliane DUMONT


DE SI LOIN VENU

 

Savoir que tous les morts joyeux se tiennent près de vous et veillent. (Khalil Gibran)

 

Dans la joie, de ton lointain, tu veilles mon clair devenir. Ambleuse d’allures, inscris nos rythmes sur un même chemin.

 

Sans doute que rien n’échappe à la sagacité oubliée d’un arbre mort de lumineuse aridité : un hasard, à chaque instant, parvient ou sourd transfusé de soleil. Persistent ainsi les siècles en repère de nomades, ténu d’erres incertaines, routes inimaginées, approximatives approches.

 

Plus. Un fou proclamera terres vagues et possessions d’imagination son terroir. Sa folie, de si loin venue, révélera le seul lieu d’éphémère, habitable aux enfants de bon aloi campant le foyer de leurs fantastiques aïeux : nœuds et lieux de lignages entremêlés, de subtiles rencontres.

 

Déchiffre aussi les obsidiennes brutes gravées de leurs désirs, laissées en trace de bonne voie aux bas-côtés de routes éteintes ; les pommiers de toulines,  soignés en provision de tes passages difficiles, exigent jeter ta corde d’assures à l’autre rive d’abîme.

 

Trépassable initié des morts joyeux qui te veillent, construis l’enfance conciliable d’un avenir foudroyé, prends au-delà date pour visites de bon accueil.

 

(bernard garrigues)

INFINIE PATIENCE DE L'UTOPIE



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© Liliane DUMONT


INFINIE PATIENCE DE L’UTOPIE

 

Un instant, un moment de repos sur le vent, et une autre femme m'enfantera (Khalil Gibran).

 

Recueilleuse d’instants de repos dans le vent, tu me restituais enfant neuf tandis qu’un passé mal ourdi hasardait frelater du fragile l’intemporel.

 

En attente de réciproque, de glace translucide illuminée de soleil, de parcelle mordorée en l’œil rêveur du lézard des garrigues, de trait martin-pêcheur vert vif illuminant, un peu, l’eau glauque : à l’émotion, tous comptes faits, l’amour se révéla l’unique dénouement.

 

Pris de recul devant l’impossible, j’accepte cependant déclarer mon acte de renaissance, rouvrir (à sept voies) les carrières piaffées de rudes chimères, juguler les dimensions offertes de surcroît, les mesurer à l’aune de l’infinie patience de mon utopie.

 

Si tu saccages, saccage la nuit d’excessive tendresse en ta tente. Si tu abolis, abolis l’immarcescible parcelle du désir qui me brinquebale. Si tu abats, abats l’ultime oiseau flèche du vol de ma migration. Si tu ravages, ravage l’indestructible fragment fou de mon espérance.

 

Si tu veux, veuille aiguiser mon innocence et coucher pour l’éternité l’étincelle de mes confins aux parages sereins de ton méandre.

 

(bernard garrigues)

jeudi, février 25 2010

TOUTES ARMES PERDUES


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© Liliane DUMONT


XIII REPOS SUR LE VENT

TOUTES ARMES PERDUES

 

Et celui là seul est grand qui transforme la voix du vent en un chant rendu plus doux par son propre amour (Khalil Gibran)

 

À l’instant d’atterrie, m’apparut ta vocation de plieuse de voiles hissées à tester ma membrure de chêne parmi vents et tempêtes ; tu la jaugeais à ta solidité lorsqu’enfin aboutirent nos erres.

 

À celui que visite et habite le nœud des mystères ; à  la faonne d’antilope qui danse au rythme de sa parole, pleure de captivité ; à tous ceux qui cueillent, glissent au feu, insignement, le bois tombé des rêves ; à ceux aussi qui, toute arme perdue, ne purent énoncer leurs derniers mots : les solstices lumineux, les désirs qui halent aux îles.

 

Guetté, je proclame l’aberrante foi inébranlable en l’attente de la nuit : aux frontières du sommeil, aux épieurs de défaillance, aux jeteurs de sordide. Ainsi ne soit-il pas le jour nouveau que l’orient prémédite tendu en arc de haute volée vers la cible du soir où l’infini recouvrera son souffle.

 

Sûr, je réclame sollicitude et espérance au jour qui programme la mort : le temps d’improviser encor du bonheur étincelant, ériger un peu de joie si claire que des siècles de siècles s’y agenouilleront afin d’y puiser quiétude. Destin de borne noire aux croisées du désert.

 

Agrandi d’avoir transformé en chant d’amour la voix violente du vent, aux dimensions de mon agitation qui taillerait le lit ?

 

(bernard garrigues)