DE SI LOIN VENU



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© Liliane DUMONT


DE SI LOIN VENU

 

Savoir que tous les morts joyeux se tiennent près de vous et veillent. (Khalil Gibran)

 

Dans la joie, de ton lointain, tu veilles mon clair devenir. Ambleuse d’allures, inscris nos rythmes sur un même chemin.

 

Sans doute que rien n’échappe à la sagacité oubliée d’un arbre mort de lumineuse aridité : un hasard, à chaque instant, parvient ou sourd transfusé de soleil. Persistent ainsi les siècles en repère de nomades, ténu d’erres incertaines, routes inimaginées, approximatives approches.

 

Plus. Un fou proclamera terres vagues et possessions d’imagination son terroir. Sa folie, de si loin venue, révélera le seul lieu d’éphémère, habitable aux enfants de bon aloi campant le foyer de leurs fantastiques aïeux : nœuds et lieux de lignages entremêlés, de subtiles rencontres.

 

Déchiffre aussi les obsidiennes brutes gravées de leurs désirs, laissées en trace de bonne voie aux bas-côtés de routes éteintes ; les pommiers de toulines,  soignés en provision de tes passages difficiles, exigent jeter ta corde d’assures à l’autre rive d’abîme.

 

Trépassable initié des morts joyeux qui te veillent, construis l’enfance conciliable d’un avenir foudroyé, prends au-delà date pour visites de bon accueil.

 

(bernard garrigues)

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