© Janine LAVAL
FEUILLES QUI DORMENT DANS LE VENT
Les feuilles qui dorment sous le vent sont navires pour la blessure. (Adonis)
Je suis le dinandier des formes inspirées
Par la voie des étoiles en le clair de la nuit :
Quatre alfas nouent les coins de mon drapeau de lin,
Hissé je ne sais quand ni le bruit de la cause.
Le chant du monde choit de mes feuilles ouvertes
Attentives à cueillir la moindre goutte d’eau :
Larme de fille, rosée de la nuit amenée,
Amas de bénévoles et exorables échanges.
Qui es-tu, toi, qui cherches ma souffrance
Enfouie dans le cuir, là où heurte la vie ?
Je sais aussi le sens, dans ciel, du nuage
Qui portera, au loin, mes rêves émotions.
La pluie sur le désert, de rare survenue ;
Représenter vraiment le rêve de ma nuit
Afin que nul n’ignore le hasard qui m’habite
Lorsque bat mon marteau sur le cuivre du flan.
bernard garrigues