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lundi, mars 1 2010

INFINIE PATIENCE DE L'UTOPIE



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© Liliane DUMONT


INFINIE PATIENCE DE L’UTOPIE

 

Un instant, un moment de repos sur le vent, et une autre femme m'enfantera (Khalil Gibran).

 

Recueilleuse d’instants de repos dans le vent, tu me restituais enfant neuf tandis qu’un passé mal ourdi hasardait frelater du fragile l’intemporel.

 

En attente de réciproque, de glace translucide illuminée de soleil, de parcelle mordorée en l’œil rêveur du lézard des garrigues, de trait martin-pêcheur vert vif illuminant, un peu, l’eau glauque : à l’émotion, tous comptes faits, l’amour se révéla l’unique dénouement.

 

Pris de recul devant l’impossible, j’accepte cependant déclarer mon acte de renaissance, rouvrir (à sept voies) les carrières piaffées de rudes chimères, juguler les dimensions offertes de surcroît, les mesurer à l’aune de l’infinie patience de mon utopie.

 

Si tu saccages, saccage la nuit d’excessive tendresse en ta tente. Si tu abolis, abolis l’immarcescible parcelle du désir qui me brinquebale. Si tu abats, abats l’ultime oiseau flèche du vol de ma migration. Si tu ravages, ravage l’indestructible fragment fou de mon espérance.

 

Si tu veux, veuille aiguiser mon innocence et coucher pour l’éternité l’étincelle de mes confins aux parages sereins de ton méandre.

 

(bernard garrigues)